Bonsoir à tous,
ce soir, je vous livre mon petit récit. Seulement la première partie, car c'est plutôt long. J'espère que cela fera travailler votre imagination; la partie 2 arrivera d'ici quelques jours. D'ici
là, bonne lecture et n'hésitez pas à me faire part de vos impressions.
Des bises.
Je venais de me faire embaucher dans cette enseigne de prêt à porter. Rien de bien glorieux, j’avais simplement répondu à une affichette sobre, collée dans la vitrine et indiquant que le magasin
manquait de personnel. Je ne m’attendais à rien d’exceptionnel : un turn-over important, des collègues n’ayant pas inventé l’eau tiède et des managers tyranniques, de quoi me résoudre
à accepter ce malheureux 20 heures par semaine, agrémenté de son smic horaire respectant tout juste la légalité.
Lors de l’entretien, j’avais commencé à comprendre que je risquais fort de m’ennuyer pour les 4 mois de CDD à venir, mais qu’importe, le besoin d’argent commençait vraiment à se faire sentir pour
la pauvre étudiante miséreuse –sous-le-seuil-de-pauvreté- que je suis.
Pour mon premier jour, j’avais décidé de la jouer sobre, pour ne pas m’attirer
les foudres de mes collègues et avait opté pour un jean slim et un tunisien noir ; on me confia bientôt la petite étiquette avec mon prénom et mon poste, ce qui, vous vous en doutez, ne
servait à rien et à personne.
La journée avait commencé d’une manière somme toute assez banale et j’avais, pour une fois, fait un effort de ponctualité.
On me montra les pulls et les tee-shirts à plier, les robes à ranger et les clients à saluer. Je ne fis d’ailleurs rien d’autre jusqu’à 11heures environ, moment où mon manager m’indiqua qu’il
était temps d’utiliser mes neurones d’universitaire pour quelque chose de plus difficile : l’étiquetage.
Je me dirigeais donc vers la réserve pour coller des étiquette pré-imprimées sur les vêtements encore inodores, quand j’entraperçu une personne que je n’avais encore jamais vue, alors qu’elle
était surement la plus intéressante du magasin : un vendeur de sexe masculin. Il me sourit, me demanda cordialement si j’allais à l’épreuve de l’étiquetage, tout en m’interrogeant sur ma
date d’arrivée.
« -Ce matin en fait. »
-Ah oui, c’est récent. Moi je suis là depuis 8 mois. Ca devait être provisoire, mais ce chèque à la fin de chaque mois m’oblige à rester. Tu es en CDD aussi ?
Et alors que j’hochais la tête en souriant, il me souhaita bon courage et reparti rapidement travailler, sentant les regards accusateurs d’un de nos chefs. Je l’observais, dans son jean et son
polo, très simple, mettant en avant son corps bien formé et ses épaules musclées. Il était temps pour moi de travailler, sans pour autant oublier cette rencontre.
Les jours passaient et je me surprenais de plus en plus souvent à lui sourire ou
à le regarder. D’abord, c’était le seul homme faisant parti du staff –si l’on ne compte pas le type de la sécurité qui avait très peu de conversation et le chef de boutique qui n’était là que
pour lancer des directives vaseuses lors de réunions courtes hebdomadaires – et il dégageait quelque chose d’assez particulier, que l’on ne peut pas qualifier de beauté ou d’esthétisme, mais
plutôt d’une certaine aura, un petit quelque chose de sexy, tant au travers de son regard que de ses petites fesses musclées.
J’avais finalement lu son prénom sur son étiquette (comme quoi) et l’on se saluait en arrivant le matin avec une bise très lente, ralentie, où j’avais le temps de l’observer de près et le sentir
sans qu’il ne se doute de quoi que ce soit. Il venait parfois me faire une blague, un sarcasme au creux de l’oreille et j’avais l’impression qu’il appréciait ma compagnie.
J’en avais alors rapidement fait part à mon chéri, qui n’avait aucune objection à ce que je flirte un peu avec mon collègue. Il disait ne ressentir aucune jalousie et m’incitait même à aller plus loin dans ce jeu qu’il trouvait plutôt excitant tant pour moi que pour lui. Je l’ai alors pris au mot… avec délectation.
Les semaines passaient et j’avais toujours autant de plaisir à me rendre au
travail, malgré les devoirs pour la fac et le mauvais temps qui persistait. Il était toujours bien habillé, le sourire aux lèvres et m’apostrophait souvent pour tout et pour rien. Et à force de
sourires mutuels et d’humour pince-sans-rire commun, il m’invita à prendre un café après le travail (les vieilles ficelles marchent toujours aussi bien).
J’acceptai sans penser à mal mais n’arrivant tout de même pas à mettre de côté l’image de son dos musclé que je devinai tous les jours sous ses tee-shirts. Un soir donc, où nous étions tous les
deux de fermeture, je me pressais de rassembler mes affaires pour ce rendez-vous, tout en finissant de recompter la caisse.
Lui semblait moins impatient ; je doutais finalement de ses intentions : moi qui étais sure de lui faire de l’effet, avais-je été trompée par son sourire de beau brun ? Il
ne me laissa pas la possibilité de réfléchir longtemps :
-Ca te dirait de faire un petit jeu stupide avec moi, avant de sortir ?
-Pourquoi pas oui, lançais-je, malicieuse.
Et il se mit à chercher des tenues dans les rayons, tant pour lui que pour moi, avec comme seule idée en tête de nous rendre un peu plus stupide que nous ne l’étions déjà. Il revint donc avec, dans le désordre : une robe noire décolletée, des escarpins bien trop haut, une paire de bas et pour lui, un costume noir, une chemise blanche et une cravate en soie, ainsi que des chaussures italiennes (« pour un prix riquiqui », comme dirait la publicité).
-Nous serons parfaitement habillés pour aller prendre ce café non ?
J’étais plutôt éberluée mais je décidais de me laisser prendre au jeu. Il me dit
de le suivre, et nous allâmes dans les cabines mixtes du magasin ; il posa mes vêtements dans une cabine et s’installa dans celle d’en face, tout en m’invitant à m’habiller.
Je ne comprenais pas ce qu’il souhaitait faire mais je me laissais bercer, parce que ce jeu m’amusait, parce qu’il était beau et attendrissant et que j’avais finalement bien envie de lui montrer
que je pouvais être très sexy avec des talons et une robe.
Il avait eu la délicatesse de ne pas se tromper de taille, autant pour la robe que pour les chaussures et je supposais donc qu’il m’avait un peu espionnée, ce qui le grisait. J’enfilais les bas,
mi gênée, mi impatiente, et j’entendais qu’il avait déjà terminé ; pire, je sentais qu’il m’observait. J’ouvris alors le rideau : il m’attendait, le bras appuyé contre l’entrée de sa
cabine ouverte, l’air très dandy, un peu hautain, mais toujours ce petit sourire aux lèvres.
« Bonsoir Mademoiselle. Vous avez rendez-vous avec un beau brun ce
soir. »
Je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire en le traitant de fou. Son regard
était plein d’envie. Un regard un peu différent de ce qu’il m’offrait d’habitude.
J’étais un peu gênée, mais, doucement, je sortis un peu plus de la pénombre crée par le rideau de ma cabine et me laissait découvrir petit à petit, en lui montrant mon déhanché explosif sur ces
talons trop haut, cambrant mon buste, sortant ma poitrine qui ne demandait qu’à s’échapper de cette robe pigeonnante.
« Viens, on va se regarder dans la grande glace, lui dis-je » et je lui pris sa main chaude, pour l’amener docilement devant le miroir des cabines d’essayages.
Mais lorsque je lui pris sa main, il me retint un peu le bras, et m’entraina vers lui, comme s’il voulait se presser contre moi. Avec mes talons, mon visage se trouvait maintenant au niveau du
sien, même un peu plus haut ; je voyais ses yeux qui dévisageaient mon corps d’une façon sexuelle, et sa bouche se rapprochant de mon oreille, il me susurra quelque chose comme
« tu ne préfèrerais pas que l’on reste ici ? » tout en excitant tout mes sens.
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